Et d’aventures, en aventures…

Printemps plutôt chaotique pour ce mois de juin, soittttt on ne s’en fait pas, des que le soleil pointe son nez, on fonce dehors et on sort les tee-shirt. Hier, youpi, ce fut le cas, le matos du trekking poussette fin prêt, on prévoit les couvertures au cas ou, ici on ne sait jamais, le temps change super vite et zou baskets aux pieds et lunettes sur le nez, c’est partit.
Lilalala en musique je profite du paysage, Mali quant a elle a entamé la phase je roupille au fil des balibalos de la poussette. Je passe devant la maison de ma copine Jean, une américaine avec qui je fais la causette quand je me promène dans ce coin la, mais aujourd’hui Jean n’est pas la, je continue ma route et soudainement je constate comme une lumière au loin, serais-ce un ovni égaré de la zone 51???
Je baisse donc mes lunettes d’aviatrice, vu la vitesse a laquelle j’avance il faut au moins ça, et je regarde ça avec plus d’attention.
WOoo, un deuxième rayon lumineux dans le ciel! J’y crois même pas, ça ne peut pas être un éclair, y a un soleil fabuleux, le vent souffle, mais pas de quoi s’affoler.
Sentant l’entourloupe, je rebrousse chemin, on est jamais trop prudent.
Les nuages noirs commencent a apparaître et le vent se fait plus violent, tindindin même pas peur, je chantonne. Le gros bourdonnement et les éclairs se font de plus en plus massifs, je commence à activer le pas sérieusement, Mali dort toujours. Entre le footing et la ballade, j’imagine les pires scenarii, perdues en pleine campagne, entourées de plein d’arbres de partout, mamama je ne veux pas que la foudre s’abatte sur nous Mali!!! Je couvre la poussette des deux couvertures, mais si ça se trouve les poignées de la poussette font guise d’antenne, ah horreur absolue!
Je commence à me dire que je devrais faire du sport plus souvent parce que je commence a avoir le cœur qui fatigue, environ une palpitation toutes les 20 secondes.
Mais la c’est la cata, une goutte sur ma main, j’accélère encore plus, peut être que c’était un pipi de Cardinal (très jolis oiseaux rouges, dont un couple a établit son campement dans la vigne vierge de la véranda)…
Hum non non, c’était bien ce que je craignais, je sens une deuxième goutte, naaaaaaaaaan pas ca! C’est tout noir partout, sachant que la densité des maisons en campagne estrienne est assez désuète et qu’à 14h tout le monde travaille, on est mal, on est mal, je tente même pas de m’arrêter à une maison pour téléphoner, je carbure à fond pour rentrer le plus vite possible! Trois gouttes, quatre gouttes, c’est le début de la fin, la pluie qui avait commencée molo, s’intensifie et on arrive petit à petit à la grosse averse. La maison doit être à ½ kilomètre, c’est mort je vais être trempée, pour information je cours toujours. L’orage tonne à fond, les éclairs sont un coup à droite, un coup à gauche, court Forrest court!
Réfléchissant pendant ma course effrénée vers la maison, je me dis que Steph doit être au 400 coups et que si elle est partie en voiture à notre recherche (merdas j’ai oublie de lui dire vers ou j’allais) c’est pas la peine de m’arrêter pour appeler, donc tant pis je trace, tout manque de tomber, mes écouteurs, mon pull, mon sac, les couvertures, ah génial Sarah cette idée d’aller se promener!
Le tonnerre est à son comble et la pluie n’en parlons meme pas. Une fois passé le panneau d’Hatley, j’aperçois la voiture de Steph, avec les fenêtres tintées c’est pas évident, mais y a pas non plus foule dehors, donc je ralentit et oui c’est bien elle, seul hic je suis à une minute de la maison, je lui dis que je continue à pied, Mali dormant toujours comme une masse (le tonnerre ah oui ou ça, meme pas vu???) on la réveille pas et je cours pour la dernière ligne droite. Ah y est je vois la maison, je monte la poussette à l’intérieur et je souffle enfin, j’en peux plus!! Laisse tomber le trekking de la mort.
Noa (que Steph a réveillé de sa sieste pour venir nous chercher) est effrayé par l’orage et se cache la tête dès que ça tonne, petit chou, pour Mali tout roule, pas une goutte sur elle, entièrement couverte par les couvertures, elle se réveille tout juste. De mon coté trempée comme une souche, je raconte l’épopée a Steph, tout en consolant Noa. On prend une photo pour immortaliser le moment et pis ça va bien les conneries, je fonce à la douche (je suis déjà pas mal pré-lavée).


20 minutes après, le soleil revient et Noa joue dans le jardin, en bottes en caoutchouc quand meme.
Vous avez dit variable le climat??
Et le soir pour finir en beauté, Steph a une pulsion, elle décide à 20h de virer toutes les plantes de la maison dehors (ah oui infime detail, il re-pleut) pour que Charles les embarque à la pépinière, la maison faisait office d’entrepôt pour l’hiver, y avait a peu près 5 plantes dans chaque pièce, sans compter tous les cactus qui hibernaient dans ma chambre. Noa trouve ça génial il nous suit partout, des feuilles fanées jonchent le sol, la terre archi sèche tombe partout et ne tient plus du tout le cactus, qui manque de tomber et que je retiens en me plantant tous les picots dans le doigts, bref c’est le désastre!
On finit la journée la balayette à la main, en train de ramasser tous les trucs par terre et croyez moi y en avait!
C’est pas facile tous les jours la vie de nounou :)

Et vous sinon bien?